Izmo le Rapologue : Le rappeur camerounais s’en est allé
L’artiste hip hop, est décédé le 05 avril 2024 des suites d’une maladie, laissant derrière lui une femme et des enfants. Son corps a été déposé à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé.
Izmo le rapologue, décédé plus tôt dans la journée du 5 avril, était un membre de la communauté hip hop camerounaise. Son décès a provoqué une onde de choc dans la capitale et au-delà. Rappeurs camerounais, compagnons et filleules ont été au premier plan des échos de tristesse du web pendant des heures, comme un concert de lamentations.
« Cette journée du 05 avril 2024 est une journée sombre » pour Franck Malouma en particulier, « mais aussi pour le Cameroun. D’ailleurs, le ciel est vraiment sombre à Yaoundé depuis ce matin. C’est une journée placée sous le signe de ta perte ». Regrette-t-il.
Izmo le rapologue, de son vrai nom Ismaël Aka Mbarga, est un auteur, compositeur et producteur pionnier du hip hop camerounais. Il s’est battu sans relâche pour donner un sens à ce rythme dans un pays réputé pour son Bikutsi et son Makossa. Par son engagement sans faille au service du bien, l’artiste s’est imposé comme une figure charismatique et talentueuse, imposant le respect par son ton inébranlable.
« Izmo le rapologue était un artiste rappeur engagé, un frère, un collègue, un ami. Il nous prouve ce matin que notre seul patron c’est finalement la mort. Je viens de perdre un ami, un compagnon de lutte, plus que tout un frère, pleure Xzafrane. A travers ses œuvres, il s’est fait des amis et a hissé son nom au sommet du rap version Kamer. « Il y a sept ans aujourd’hui que tu nous as rassemblés. Grâce à toi, on s’est découverts. Des relations sont nées. Nos amitiés se sont solidifiées », se souvient JO-MAX.
L’engagement de l’artiste dans les combats successifs contre la drogue, la délinquance et les dérives politiques se traduit dans ses œuvres. Ces œuvres inspirent l’espoir d’une vie meilleure et démontrent l’importance de gagner ces combats pour une société libérée de la violence et de la drogue. Le fondateur d’Azamur est parti tôt, mais son œuvre parle d’elle-même.
